Sur le départ, direction Delhi

Okay.
Alors oui, je sais.  Je vous imagine d’ici tiens, les yeux au ciel, l’air blasé : « De keuwa ? encore une rechute sur ce blog ? »
Et bien oui.

Parce que voilà, après avoir papillonné allègrement lors de ma recherche de stage (de l’aéro aux cosmétiques en passant par le BTP, ne cherchez aucune logique là-dedans…) j’ai échoué dans le monde merveilleux de l’évènementiel. Sur le moment, on m’a vendu beaucoup de rêve mais dans les faits c’était, jusqu’à maintenant, pas franchement trépidant. Donc forcément, après avoir passé tout un été à gouter de près à l’exotisme de Châtillon et décrété à la face du monde que j’étais pas venu ici pour coller des gommettes…je me suis débrouillée pour aller voir ailleurs si j’y étais.

Pour le coup je me suis pas loupée, et demain je me barre pour deux mois à Delhi, filer un coup de main aux équipes qu’on a envoyé organiser deux-trois bricoles dans la région. Alors en vérité je fais pas trop la fortiche: partir en ballade avec un sac à dos et sa plus belle casquette de touriste, c’est pas trop compliqué. Aller faire de la gestion de projet là-bas c’est déjà nettement plus terra incognita…

On m’a dit au bureau que bosser 2 mois avec des indiens sur leur territoire, ça vous changeait un bonhomme. Bon. C’que je vous propose, c’est qu’on se donne rendez-vous mi-novembre pour constater l’étendue des dégâts. En attendant, s’il y a bien une chose qui est en pleine mutation en ce moment, c’est la géographie de mon appart’, où des piles de fringues et de bibelots surgissent inopinément de nul part, pendant que je tente de tasser un max de trucs dans mes valises. (Qui est en l’occurrence unique et vachement exigüe.)

Ajoutez à cela les dégâts collatéraux causés par la maman-poule qui me sert de génitrice: à savoir le refourgage de l’équivalent d’une pharmacie spéciale zone sinistrée de la Croix-Rouge, un stock d’anti-moustique suffisant pour organiser un génocide entre Delhi et Navarre, sans oublier la caisse de recommandation basique dont le ton général est « et surtout tu te méfies avec les chauffeurs de taxi ». En clair, ça prend beaucoup de place tout ça.

Ça va chieeeeeeer !!

Mon tuteur étant parti quelque part en Afrique du Sud (mais il a été cool, il m’a laissé son numéro de carte affaire. Qui était bloquée, et par extension inutilisable), j’ai du me débrouiller comme une grande face à une machine administrative à peu près aussi simple et efficace qu’un polytechnicien après une cuite au pastis leaderprice un lendemain de 14 juillet. Et plus hermétique qu’une boite de cornichons pour ce qui est de filer des infos aux stagiaires en galère. Donc à l’heure actuelle, si j’ai réussi à obtenir toutes ces petites choses superflues que sont vaccins, visa d’affaire et autres lettres de mission…il me reste encore le soucis du billet d’avion. Mais a priori ça devrait pas être trop mal, si tout se passe comme je le pense, je devrais plutôt bien m’en tirer 😀

Sur ce, je retourne à mes petits préparatifs, souhaitez-moi bonne chance 😀

Bienvenue à Jouy-en-Josas !

Alors oui, je sais.
Ça fait longtemps que je n’ai pas écrit la moindre ânerie dans ces pages web. J’ai même caressé à un moment l’idée de laisser ce blog agoniser et sombrer lentement dans l’oubli froid et sans âme du cyberespace. Tombé de rideau discret, sans oraison funèbre, en toute simplicité…
Mais en fait non. Déjà parce qu’à l’heure où je rédige ces lignes, je m’ennuie comme un rat mort, et ensuite parce qu’il y a quand même vachement de trucs à raconter sur mon environnement actuel (genre). Et aussi parce que ça me manque, de pondre des tirades façonnées dans un style flamboyant clairsemé d’autodérision et d’un franglais à deux euros digne d’un pré-ado. Like good ol’ time. Et finalement parce qu’Audrey m’a fait une remarque, na.

Donc, Toulouse c’est finit depuis janvier. Période un peu étrange, au sein d’une grosse coloc’ de 44 personnes et même s’il y a quelques mésaventures qui se sont déroulées là-bas, je crois que ça ne mérite pas franchement un roman. Du bon et du moins bon, des soirées d’anthologie et de beaux moments de ronchonneries organisé. Voilà. Et depuis ? Paris. Aaaaah Paris. Toute autre ambiance. D’abord parce que ces derniers mois on vu naître une crew de bons fêtards décomplexés au sein de la promo. Parce que je revois des amis qui sont sur place. Et aussi parce que j’aime cette ville. Mon squat actuel est royal, au cœur de la capitale et c’est juste canon.


« Moui… mais non, on est d’accord hein ? »

Par contre, laissez-moi rire, m’esclaffer même : On dit « HEC Paris » et le clampin moyen s’imagine illico un campus classe et stylé, à deux pas de Notre-Dame avec vue sur la Seine. Que nenni. Seulement dire « HEC Paris », ça a quand même nettement plus de gueule que d’annoncer « HEC Jouy-en-Josas ». Surtout quand ce bled au nom mélodieux est en zone 4, perdu en pleine cambrousse francilienne et sillonné de chemins boueux à souhaits les jours de pluie. Ça fait tout de suite nettement moins dreamer. La réalité des choses, les ptits loups, est parfois loin d’être aussi glamour que ce que l’on s’imagine. En l’occurrence, elle est perdue là-bas, dans les terres hostiles et désolées du plateau de Saclay. Les lieux sont tellement froids, isolés et battus par les vents qu’on pourrait y tourner un clip de Manau.

En venant de Paris, il faut emprunter 2 RER différents pour rejoindre ces contrées. Inutile de dire que pour gagner le campus les jours de grève, lorsqu’il neige et que vous attendez dans un brouillard cotonneux un hypothétique train censé faire halte dans une gare reculée de région parisienne, au look vaguement ukrainien d’après-guerre, c’est un peu struggle for life pendant une heure ou deux. Digne d’Oliver Twist, même.

Pas étonnant que les étudiants là-bas organisent des events monstrueux pour conjurer ce tableau. Point d’orgue cette semaine avec l’affrontement des listes pour la candidature du futur Bureau Des Éleves :
Bouffe à volonté, open-bar, des goodies comme s’il pleuvait, chouilles dans des salles surpeuplées, manèges de foire, et près de 100 étudiants qui draguent la population du campus pour leur soutirer des votes, avec des offres qui frisent la prostitution. Carrément.
Magique et décadent. Fou et indécent.

La semaine prochaine, je me barre au Japon pour une douzaine de jours. D’ici là vous aurez peut-être de mes news, parce qu’il faut ABSOLUMENT que je vous narre mes péripéties de recherche de stage. Non, ça vous intéresse pas ? Pourtant, on dirait pas comme ça, mais je vous assure que ça va être passionnant. Be hype, be there.

Et pendant ce temps-là, à Supaero…

Here I am, les ptits loups. Mim’ in da place.

Donc, comme vous le savez (ou pas), j’ai tenté l’année dernière d’intégrer une école de commerce ou deux, histoire de me frotter au monde inconnu du « Management » et découvrir un peu ce qui se passe de l’autre côté de la matrice dans le but inavoué de savoir comment m’y prendre le jour où je serais maître du monde. Voilà.

Résultat des courses, me voici officiellement en Master Management des Grands Projets (MGP pour les intimes) à HEC pour l’année à venir. Vous savez que j’adore les situations pas toujours simples qui mettent en jeu 3 déménagements minimum dans l’année et par conséquent, chez lecteurs, vous ne serez pas surpris de savoir que je vais sévir 3 mois à Toulouse avant d’établir mon camp de base à Paris à partir de janvier. Passke c’est comme ça, une partie du Master se fait à Supaero, épiçaytou.

Aujourd’hui, je vais vous présenter mon nouveau squat :

IMG_006310m² perché au bout du couloir, au 2e étage. Je risque pas de me perdre dedans. Avant d’arriver là-bas, en lisant les descriptions, j’ai cru un instant que j’allais me retrouver dans une chambre de type INSA, Bâtiment D. (enfin feu-bâtiment D, il a heureusement finit par être rénové…).Panique.
Fort heureusement, ce n’est pas le cas, et même si ça reste spartiate, je n’ai pas encore vu de formes de vie non-identifiée en plein mutation sur fond d’algues nauséabondes dans la cuvette des toilettes, comme on pouvait en rencontrer dans le D en son temps.

Le seul souci en fait, c’est l’isolation sonore (bon, en résidence étudiante c’est jamais brillant) et surtout l’isolation thermique. Parce qu’au bout du couloir, même si à Toulouse on se ballade en t-shirt de jour, la nuit on se gèle grave. Le premier soir, ma chambre était un frigo, j’aurais tout aussi bien pu planter une tente dehors, c’eut été kif-kif bourriquot. J’ai donc passé ma première nuit roulée en boule sous mes couvertures, tel un husky abandonné au cœur de la Sibérie et contraint à passer la nuit sous une congère. Ça va être marrant en novembre, tiens.
Oui, si vous étiez pas au courant, je suis un petit être fragile, délicat et surtout très frileux.

Le lit à dû être piqué dans un stock de matelas de sieste pour bambins de maternel, aussi. Ceux qui ont le sommeil agité risquent de se retrouver par terre assez vite, et j’estime que les mecs les plus grands de la promo doivent dormir avec les pieds dans le bureau. Les matelas sont bien évidement plastifiés, des fois qu’on fasse pipi au lit, sait-on jamais, ils ont tout prévus.

Bref, sarcasmes mis à part, c’est tout à fait vivable et ma foi, pour 3 mois ça sera impeccable même si c’est loin d’être le 4 étoiles dans lequel je me suis prélassée à Londres. J’ajouterai qu’il faudra que je décore un brin parce que les grands murs gris et tristounets ça va vite me flanquer le blues.

En ce qui concerne les cours, je dois dire que la première semaine fut de type hardcore. ‘fin je savais que j’allais avoir un peu de boulot et après tout tant mieux, j’ai signé pour ça mais là…genre j’ai terminé samedi à 17h. Ourgh.

Tout ça pour dire que je me fonds petit à petit dans mon nouvel environnement. La promo est cool, les gens ont pleins d’idée et pour l’instant ça se présente pas trop mal. =)

Top of ze wave.

Me voilà de retour du Cap, reposée, l’œil vif et le l’épiderme quelques tons plus bruns qu’avant le départ. Et ce petit séjour revigorant m’a donné envie de vous dévoiler les arcanes d’un sport qui fascine les foules, ou pas : le surf.

Croyez-moi, on a tort de faire l’amalgame surf=sport de poseur.
Sauf pour l’engeance qui plante le nez de sa planche dans le sable à la verticale, parce qu’il faut être un sagouin laqué d’une couche d’amateurisme épaisse comme ça pour traiter son matos avec si peu de considération.

surf

Le surfeur a un pet au casque, parce que c’est la seule raison qui justifie d’aller ramer comme un débile FACE aux vagues avant de s’adonner au surf proprement dit. Il y a aussi cette technique fabuleuse qu’on appelle « le canard », qui consiste à plonger AVEC sa planche SOUS ladite vague qui vous arrive de face dans la figure, plein pot, avec un rugissement furax. Oue, moi aussi, la première fois qu’on m’a dit ça j’ai rigolé mais c’est même pas une blague.

Le canard consiste grosso-modo à plier un genou, tendre une jambe, pousser sur ses bras, se tortiller un peu, prier un bon coup et essayer de faire couler le surf. Trivial. A partir de là, vous avez plusieurs issues :

1)      La technique réussie et vous traversez un espace d’eau béni, vierge de toute turbulence, alors que l’enfer liquide se déchaîne au-dessus de votre tête.

2)      Ça réussit à moitié, la vague vous écrase le dos et vous passez de l’autre côté avec l’impression qu’un bucheron suédois vous a flanqué une bourrade amicale entre les omoplates.

3)      Ça foire totalement, le rouleau vous aspire en essayant de vous péter les reins, vous envoie directement dans l’estomac d’un lave-linge bloqué sur le mode « essorage » avant de vous relâcher tel un jouet brisé pour s’en prendre à votre planche. Laquelle, engloutie par la vague, vous traine par la cheville, sous l’eau, sur une dizaine de mètre ou deux, même si vous plantez vos ongles dans le sable en vous râpant le menton contre des restes de coquillage pour échapper au tour de manège supplémentaire. Si on filmait le tout, on aurait des scènes dignes d’un Tex-Avery. Les poissons doivent s’en payer de sacrées tranches, moi j’vous le dis.

Quelle qu’en soit l’issue, vous vous en sortez en crachotant, un œil noyé sous une mèche de cheveux passke l’océan ça décoiffe, l’autre clignant bêtement pour en éjecter l’eau salée. Vous relevez la tête et « Oh surprise », une autre vague vous arrive dessus, encore plus grosse que sa petite copine. Avec un peu de bol, vous aurez aussi une crampe.

Après il y a l’étape vachement marrante qui consiste à prendre une vague. Avant d’arriver à bondir sur votre surf avec une grâce toute féline, sachez que vous expérimenterez beaucoup de cas ou on vous explique que « ça passe ! ». Sauf qu’au pied d’un mur de 2,5m de flotte un peu grognon (hauteur max hein, au-delà, je recommande perso de s’en tenir aux châteaux de sables) qui vous propulse la tête en bas, « ça passe carrément paaaaaaaas !!!!! ».

Le tout suivit de « MAMAAAAAAN » and/or « WHOUAAAAAAAAA »  puis BLOUUF : insert furious waves roaring here plus moultes gémissement subaquatiques.

Si vous êtes chanceux, ça se passera comme à l’étape 3. Autrement, un rouleau un peu joueur peut vous éjecter la tête la première sur un banc de sable recouvert de 30cm de flotte, ce qui est fort peu comme épaisseur d’amorti. Surtout si vous retombez en vrac sur la tranche de votre surf passke là ça fait vraiment mal de type bobo.

Si malgré tout, vous vous en sortez vivant, ce sera avec des bras sur le point de se détacher du corps, en haletant comme un husky sous le soleil du 15 aout avec des bleus partout et en vous trainant pour black-outer sur votre serviette de plage.
Et quand vous rentrerez à la maison, le visage aussi salé et brunit qu’une tranche de bacon sur le grill, les seules choses qui vous feront fantasmer sont 300g de spag’ bolo et une entité ressemblant à un hamac/matelas/canapé pour vous y endormir la bouche grande ouverte à 20h pétante. Vive le sport.

Tchou-tchou

Kids, le train et moi, c’est une grande histoire d’amour. On s’y pose pour quelques heures avec un bouquin, de la bonne musique et on laisse passer le temps : le grand luxe (même si au-delà de 5h de trajet, ça peut devenir longuet, je vous l’accorde).

En revanche, il y a toutes ces petites choses qui font que le meilleur des trajets peut devenir un véritable cauchemar :

– Le voisin senteur aisselle : se décline également en version « empeste le vieux rance pas frais ». Déclenche des grimaces pour chaque m3 d’air brassé. L’odorat humain étant heureusement très bien fait, vous pouvez espérer que vous serez de moins en moins incommodé à mesure que le temps passe.

– Le syndrome du frigo : ou l’art de mettre la clim à 15° plein pot dès les beaux jours, ce qui oblige les voyageurs entrant dans la catégorie « petite chose délicate et frileuse »  (comme moi) à se munir d’un pull et d’une écharpe pour les voyages, même si la température extérieure taquine les 30° à l’ombre. Existe sous forme inverse, avec des wagons relookés en étuve à l’occasion des fêtes de Noel. Ou aussi sous l’apparence de la panne de clim’ généralisée aux alentour du 15 aout qui métamorphose le train complet en papillote, et vous scotche littéralement à votre siège si vous voyagez dans un vieux wagon avec fauteuil en simili-cuir-crade.

– Les colonies de vacances : terrifiant adversaire, qui est à la fois multiple, envahissant et terriblement sonore. A le statut de boss ultime. « The Alpha and the Omega, the Beginning and the End… », vous voyez le genre.

– Le kéké qui découvre la technologie : s’extasie devant la toute puissance de son nouveau téléphone/ordinateur et tient à faire partager à tout le wagon son enthousiasme en testant toutes les sonneries ou en faisant grésiller du RnB. Passés quelques temps, le comité des voyageurs en souffrance se cotise pour lui refiler une paire d’écouteurs.

Ce week-end j’ai eu droit à la catégorie « regroupement de famille qui part en vacances » pendant plus de 5h et c’était tout simplement insupportable. Le genre qui vous colle une migraine à se fendre la tête en deux sur sa tablette. Couinements et exclamations suraigües, braillés par une demi-dizaine de bouches plus ou moins édentées, soutenus par un chorus de « chut les enfants, on ne crie pas », murmuré par une entité qui devait représenter les parents des monstres en question.

Crise de larmes en stéréo, feulement de colère capricieux en Dolby-surround, hurlements full reverb. On devrait vendre des martinets au wagon-bar, ça règlerait bien des problèmes. Et aussi, le petit manuel du parent laxiste en pleine crise d’autorité. Genre pour calmer les gamins ils leur font réciter les chiffres et les couleurs en allemand puis en portugais, en chœur, rythme et fortissimo. Quelle bonne blague.

Généralement la meilleure stratégie dans ce genre de cas c’est « courage, fuyons », mais le train étant plein comme un œuf, j’avais moyennement envie de me taper tout le trajet debout appuyée contre le porte-bagage avec mes 7h de sommeil en cumulé sur le week-end. Avec le recul je crois que j’aurais du dormir par terre entre 2 wagons, ç’aurait été la combinaison gagnante.

Bref, quelques heures à ce régime et les passagers exhibaient tous leur plus beau regard assassin. Personnellement j’ai réalisé sur le tard que je montrais les dents en un rictus franchement sanguinaire bien crispé, au moment où une mamie s’est levée pour récupérer son petit fils qui piaulait entre les sièges. Rétrospectivement je crois que je faisais cette tête depuis plusieurs minutes. Vu comme elle avait l’air inquiète et la façon dont elle m’a regardé elle devait (à raison) craindre que je lui saute à la gorge. J’ai succombé à la tentation du sarcasme en demandant à une des mamans quand est-ce qu’ils comptaient revenir de vacances.

– Vendredi, pourquoi ?

– Juste pour être certaine de pas monter dans le même train que vous.

Donc soyez prévenus, vendredi prochain sur la ligne Paris-Pau, c’est l’enfer sur terre.

Mis à part toutes ces considérations, le week-end valait son pesant de cacahouètes. Virées nocturnes, fiestas, rugby, squattages intensifs, sauna l’après-midi, proposition indécentes et autres romans feuilleton, j’en passe et des meilleurs. Vendredi prochain, c’est vacance pour une semaine, et ça aussi ça s’annonce bien. Voilà.

Pour l’instant, ça roule…

Kids, parmi mes plus fidèles compagnons de route, je peux citer mon vieux sac à dos Quicksilver beige (qui est en passe de battre en ancienneté celui que je trainais au collège, tout en réalisant l’exploit d’être un peu moins rapé/troué/crado), mon ipod a qui j’impose une cadence démentielle depuis son acquisition, l’irremplaçable carte 12-25, le GPS de mes parents (qui est plus ou moins devenu le mien pour cause de squattage intensif et abusif) et surtout, la voiture qui va avec.

Une Renault Clio, millésime 1993, blanche, 180 500 bornes au compteur. Une warrior. Qui a gagné 1-0 contre la portière arrière gauche du bolide de ma mère, un jour où je m’enfuyais de chez-moi à la bourre en marche arrière. On construisait solide, à l’époque.

caisseImpossible de faire un excès de vitesse : je suis sure qu’à plus de 140km/h, le volant se décroche à cause des vibrations. Perso, ça fait longtemps que j’ai arrêté de regarder le compteur de vitesse quand je suis sur l’autoroute : généralement, quand je monte l’auto-radio au niveau 22-23 pour couvrir le bruit du moteur, je suis pile poil à la vélocité admise. A noter que ça nécessite de hurler « BONJOUR !!! » à l’arrivée au péage sans prendre le temps de baisser le son (et accessoirement passer pour une jackie). Ou de se coller une frayeur quand on redémarre le lendemain matin et que la radio vous braille dessus plein pot avec les réglages de la veille.

Ces derniers temps, elle m’en fait un peu voir de toutes les couleurs. Ça a commencé l’été dernier quand j’ai crevé un pneu : 2h de lutte acharnée sous le soleil à essayer de démonter le pneu en question, en râlant comme un pou et en envoyant balader tout le monde passke « je suis une femme libérée, ingénieure dans un futur proche, et qu’on va pas se laisser emmerder par quatre boulons, non mais sans blague. »

Résultat des courses, mon frère a eu pitié, a prit le relais, a failli se péter un poignet…et après un débat passionné sur le sens dans lequel on dévisse, et des libations homériques de dégrippant, il a fallu le poids de mon grand-père sur la clé pour débloquer les boulons. Héroïque.

Il y a eu aussi la fois où j’ai eu une panne de ventilation. Ce qui tombait très bien puisque je ramenais quatre filles de mon équipe de basket, tout de suite après un match, un soir de grand-froid. Grâce à ces circonstances combinées et la densité de buée sur les vitres en résultant, j’ai pu découvrir les joies de la conduite avec la tête par la fenêtre, ce que je rêvais de faire depuis mon premier visionnage d’Ace Ventura.

Ensuite, pour une raison inconnue, ma voiture s’est mise à moisir gentiment pendant mon absence en Angleterre, la transformant en boite de pétri le temps des vacances de Noël. Nettoyage intensif, et autres désinfections consciencieuses sont venue à bout des colonies de pénicillines qui squattaient l’intérieur. On ne peut malheureusement pas en dire autant de l’odeur qui s’est accrochée, tenace et pas toujours très agréable. Senteur reblochon bien fait, m’enfin au bout de 2h, on y fait plus attention…

Il y a deux mois j’ai réalisé que c’était à cause d’une fissure vachement pernicieuse et bien planquée au-dessus de la roue (réparée depuis avec un bout d’adhésif argenté), qui envoyait l’eau directement dans le coffre, avant d’aller inonder les sièges arrières…de ce côté, je remercie les sacs que j’avais mis dans le coffre pour m’avoir permis de la localiser. Dommage qu’ils aient été trempés (ainsi que leur contenu) lors de cette heureuse découverte.

Et enfin, j’ai appris à mes dépends que si je la laisse sur un parking plus d’une semaine sans débrancher la batterie, elle me boude et refuse carrément de se mettre en route. J’ai pris l’habitude de la démarrer à la pince croco, avec une vitesse et une habileté qui flirte avec la virtuosité pour peu que j’arrive à localiser une âme bienveillante qui sache ouvrir le capot de sa caisse sans un manuel.

Tout ça pour dire…bien que ce bolide m’ait rendu de fiers services pendant 3 ans en sillonnant la France (et une partie de l’Angleterre) sans panne majeure, il est peut-être grand temps d’envisager une retraite avant qu’elle ne fasse un infarctus au bord de l’autoroute. Histoire à suivre…

Mésaventures matinales & autre miracle.

Aujourd’hui, c’est racontage de vie !!

Les ptits loups, tous les matins, la société met à disposition de ses gentils employés un BUS pour qu’ils puissent aller au boulot. Départ 7h25 devant la résidence étudiante, gratuit, et même s’il n’est pas super rapide, il vous amène à bon port à l’heure. Plutôt pratique quoi.

Ça pourrait même être parfait, sauf que.
Je me demande encore ce que j’ai fait au Bon Dieu pour que, tous les matins, la même stagiaire vienne s’asseoir à côté de moi avec un grand sourire. Elle n’a même pas encore déposé son auguste derrière sur le siège qu’elle commence déjà à papoter. Un vrai moulin à parole. On l’arrête pas. Sa vie, son œuvre, ses combats, un peu comme le blog que vous êtes en train de lire sauf que vous ne pouvez pas refermer la page web pour faire en sorte que ça s’arrête. À ce moment là, il est 7h30. 7h30, people, et c’est insupportable. Si comme moi vous êtes un oiseau de nuit, du type pas réveillé et grognon le matin au réveil, vous comprendrez ma douleur.

Je sais tout : qu’elle est d’origine russe, qu’il y a de fortes  prédispositions pour le diabète dans sa famille, qu’elle se lave les cheveux tous les jours, qu’elle ne loupe pas un match de rugby et qu’elle regarde Battlestar Galactica (c’est dommage, j’avais vraiment envie de regarder la série mais quand j’y pense, je vois sa tête et ça me bloque). Je sais tout et, confidence pour confidence, je m’en contretape abyssalement.

poster_smectaaaJ’ai tout essayé, de l’air d’intérêt jusqu’à l’expression d’un ennui profond manifeste. Bâillements à répétitions. Toussejmenfoustousse. Les écouteurs dans les oreilles. J’ai même tenté d’en placer une dans l’espoir de réguler cette diarrhée verbale, avec mes mots dans le rôle de l’imodium mais elle continue sur sa lancé comme si je n’avais pas ouvert la bouche : généralement, je m’interromps au beau milieu d’une phrase, entre le verbe et le COD, lorsque je constate que de toute façon elle m’a coupé la parole depuis un bail, s’en cogne royalement, et se sent d’attaque pour monologuer encore 20 min.

La seule chose qui marche à peu près, c’est feindre le sommeil. Il faut juste être assez vif pour grimper dans le bus en premier et fermer immédiatement les yeux avec un soupir épuisé à fendre l’âme. Si vous êtes assez rapide, elle aura la décence de ne pas vous réveiller pour vous raconter son programme de la soirée précédente (généralement constitué d’un bain d’une heure, d’une sieste…et j’avoue qu’après j’ai toujours décroché. Probablement un épisode de Battlestar Galactica).

Tout ça pour dire, j’espérais qu’en revenant de ma session d’examen en Angleterre elle se serait chouia calmée. J’ai même pris la voiture pour aller au boulot la semaine qui a suivit, afin d’être sure de faire mes trajets tranquillou.

Quand j’ai repris le bus, RIEN n’avait changé. Mis à part qu’elle avouait avoir été prête à m’envoyer un sms pour savoir ce qui m’était arrivé. Oscour. Alaide. (Si vous vous posez la question, je lui ai laissé mon numéro après m’être fait harceler une demi-heure sur « comment télécharger la derrière saison de Battlestar Galactica ». J’étais prête à tout pour être sûre qu’elle ne me suive pas jusqu’à ma chambre).

Et ce matin, le miracle à eu lieux.
Hallelujah. Ozana. Laché de chérubins potelés. Et autre angelots de la même Arche de Noé. Sonnez hautbois, résonnez musettes. Son, lumières et félicité.

Il y a une NOUVELLE STAGIAIRE.

L’effet fut immédiat, l’autre pipelette l’a immédiatement prise sous son aile pour la coacher pendant tout le trajet, me laissant commater avec délice contre la fenêtre du bus, un sourire de béatitude peint sur le visage.
Prière sincère pour cette nouvelle âme innocente qui bosse ici jusqu’à début septembre, espérons qu’un autre nouveau arrivera d’ici là où elle risque vite de trouver le parcours insupportable. Amen.

Baby we were born to run

Et voilà.
Je viens de finir l’un des plus grand challenge logistique de ma courte vie. En dix jours, j’ai usé 4 billets de trains, 2 billets d’avion, quelques tickets de RER et ma fidèle carte Oyster. J’ai testé 2 auberges de jeunesses différentes et squatté en transit chez mes cousins les autres nuits, pour des escales parisienne dont la durée oscillait entre 15 et 52 heures. J’ai passé 5 partiels et un entretiens à HEC, et changé le contenu de mes sacs de voyage un nombre incalculable de fois.

Je suis à l’aéroport en attendant que l’embarquement commence, et si Dieu veut, je serai de retour en France d’ici quelques heures. Encore une petite centaine de kilomètres en voiture, et je devrai être en mesure de black-outer dans un coin de ma chambre à Pau. Espérons que mon bolide va démarrer sans me faire de gag cette fois-ci, je me sens pas d’attaque pour attendre une dépaneuse sur le parking de l’aéroport entre 23h et minuit.

Kids, vous savez à quel point je suis fâchée avec tout ce qui rapproche de près ou de loin à un « départ », ceux qui suggèrent une certaine finalité, du moins. (‘fin vous le savez peut-être pas mais maintenant zêtes au courant). Curieusement, je n’ai pas le traditionnel coup de blues que je me trimballe fugitivement dans ce genre de cas.

Je suis simplement vidée et bien assommée, avec un champ de vision un peu plus limité que d’habitude et des charbons ardents à la place des yeux. Ou alors les évènements se sont succédés tellement vite depuis que je suis partie que mes neurones n’ont pas pris le temps de tout traiter-enregistrer. Y a aussi de fortes chances que je sois trop démontasse pour avoir envie de me lancer dans un instant de mélancolie émue, même si mon inconscient en a envie. Généralement l’épuisement total a plutôt l’effet inverse sur ma modeste personne. Tant mieux si j’y échappe cette fois-ci. Paradoxalement, si je m’écoutais, j’irai me prostrer dans un coin de l’aéroport, emmitouflée dans mon hoodie, en versant des larmes d’épuisement avant de m’endormir sur place. Quand mon réveil va sonner demain matin vers 6h50, il est fort possible que je me mette à chouiner avant de m’extirper de ma couette avec des marmonnements fatigués et déchirant.

Je viens quand même de passer 5 min à expliquer à l’enregistrement que je me rendais à Lyon, avant de me souvenir que je vais à Toulouse. Chais plus trop où j’habite, là.

N’empêche, le week-end était fun, touristique, festif et vraiment chouette. Finir l’épisode « Londres » sur une note de ce genre, ça fait plaisir !
La suite des évènements est un peu flou (je vais pas m’en plaindre). Je me vois bien passer quelques soirées tranquillou, me poser un brin, faire la sieste, passer quelques coups de fils, dépoussiérer ma guitare, regarder des bouts de série US…avant de reprendre vite-fait la route pour de nouvelles aventures que j’espère riche et en fun et en émotions. Oui, toussa.

J’en peux plus les enfants. Vivement que je sois dans l’avion, je vais m’écrouler avec délice.

Les low-cost, tout un art

Me revoilà à Londres. Mon squat actuel est une charmante auberge de jeunesse Girls Only (ou comment profiter de la discrimination positive pour se loger quand on est une nana), à 2 arrêts de tube de l’Imperial College. Pas mal mais leur réseau wi-fi pue: Je suis actuellement dans le couloir, mon pc sur les genoux.

Je suis venue ici par la voie des airs et, du coup, j’ai bien envie de vous faire une analyse du joyeux festival qui se déclenche immédiatement après l’arrêt complet de l’avion sur le tarmac, à l’arrivée.

Dès l’extinction du signal lumineux, vous remarquerez que les gens bondissent toujours littéralement de leurs siège, avec en fond sonore le cliquetis d’innombrables ceintures de sécurité qu’on déboucle à la volée (paye ta formule). Et ils patientent tant bien que mal, fébrilement, debout courbés entre les rangés de sièges, à raison de 3 au m², en attendant que la passerelle soit arrimée et la porte ouverte pour libérer les fauves. Pourtant l’avion n’est pas en flamme, mais il faut visiblement s’en enfuir le plus vite possible.

Je me gausse, mais je suis la première à faire ça. Généralement, je voyage à la bourre, avec correspondance, rendez-vous avec des potes…(mazette, ça fait carrément femme Barbara Gourde tout ça) et croyez-moi, pour s’extirper le plus vite possible d’un aéroport en économisant une bonne demi-heure, ça nécessite une organisation minutée. J’vous ai fait un petit shéma récapitulatif :

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Tout un art. L’autre avantage de se mettre devant c’est que statistiquement, en cas de soucis, c’est là où vous avez la plus haute probabilité de survie. J’ai vu de ces trucs sur les avions en cours cette année…je devrais envoyer quelques photos au service pub de la SNCF, ça les aiderait à vous faire préférer le train, tiens.

Mention spécial à Ryanair, quand même. Hormis le fait qu’ils sont encore plus voyous qu’Easyjet pour tenter de piéger le client en multipliant les combines pour le faire raquer pour un oui ou un non, tout ce qu’ils font est esthétiquement très laid.

Le site oueb est de type moche, criard, agressif en plus d’être bordélique et opaque. Le pire c’est qu’on retrouve ça dans les avions. Admettons, ils n’ont pas le choix, économie oblige, l’intérieur est 99% vieux plastique. Mais ils n’étaient pas obligés de choisir des couleurs aussi moches, si ? bleu pétant et jaune fluo. Heureusement que les trajets sont courts parce que ça pique les yeux.

A une époque, on avait droit à un superbe jingle après l’atterrissage. Une catch-phrase du style « Bravo, encore un atterrissage réussi pour Ryanair ! ». Applaudissement pré-enregistré. Ovation en voix-off. Mélodie débile qui donne l’impression d’être prisonnier d’un Tex-Avery. Roulement d’yeux effaré de ma part. Et tout. Expression complètement paniquée de ma voisine qui a sprinté jusqu’à la sortie.
C’est bizarre, on l’entend de moins en moins, cette annonce, allez comprendre.

En traversant les nuages, j’ai pas pu m’empêcher de jeter un coup d’œil par le hublot, avec un ricanement niais. La faute à ce extrait collector du film le plus WTFesque de l’année. Scènes anthologiques, bien que globalement ce soit une bouse sans nom. J’vous laisse déguster :

Geekin’ time, my friends…

Kids, jeudi dernier a eu lieu un événement relativement douloureux, en plus d’être particulièrement malvenu.
Mon vaillant ordinateur portable, compagnon d’infortunes, galères et autre no-liferie, vient de passer l’arme à gauche, après 4 ans de bons et loyaux services. Enfin presque.

Duh.

Tout ça, c’est la faute de l’écran. Et aussi la mienne. J’estime que si je n’avais pas bougé la souris au moment où ce papy technologique se mettait en veille avec un soufflement de ventilo fatigué, je n’aurais pas déclenché le micmac électrique qui grilla les condensateurs du rétro-éclairage. Scrogneugneu de champs électrique en carton. Tension de claquage détestable. Une vraie plaie. Putain de Vietnam, Joe.
Je suis sure qu’avec un tournevis, une pièce de rechange et un fer à souder il y a un sauvetage à tenter mais je suis pas certaine que le rapport « (coût/temps)xrisque » vaille le coup, ni que vous ayez envie de m’entendre marmonner en causant électronique.

Tout ça pour dire, à moins de me mettre devant l’ordi avec une lampe frontale de 1000W, c’était, genre, sombre (ou opaque, comme vous voulez) et par extension assez peu pratique.
Du coup. Pour palier au plus pressé, j’ai fait une descente à la boutique du coin et raqué quelques euros pour un écran, histoire de pouvoir continuer à bosser mes cours/sujets de partiels que j’avais –bêtement – laissé sur mon disque dur. Et aussi réfléchir à la suite parce qu’à compter de mercredi et pour les 3 semaines à venir, je vais voleter de squat en squat tous les 4 matins très exactement. Et je me vois assez mal trimballer écran+PC agonisant+douzaine de câble de tout ce bazar dans la calle d’un avion/eurostar/sous-marin. Il fallait agir vite, et efficacement.

Les ptits-loups, je n’aurais pas connu de tel embarras si tout le savoir humain (enfin celui qui m’intéresse du moins) n’était pas disponible uniquement sous forme de données numériques. Dommage que les polycopiés soient si peu éco-citoyen parce que EUX n’ont pas besoin de rétro-éclairage pour être lisibles. Sans oublier, il faut le dire, toutes ces petites geekeries qui n’ont rien à voir avec les études qui font que c’est quand même déchirant de se passer d’un PC de nos jours. Mais passons.

Du coup, je suis retournée à la boutique du coin et j’ai échangé l’écran contre ça :

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Un bébé d’1,4kg pas bien grand (10’’), autonome (9H) et totalement ridicule à côté du glorieux 17’ qui a accompagné mes années étudiantes. Mais c’est fichtrement pratique et tout à fait compatible avec la moyenne de vadrouilles diverses et variées, de l’instant et des 6 prochains mois, prévues dans mon agenda de type ministériel.

Puis c’est cute, pas la grosse ruine, relativement rapide, avec Windows XP et une sortie vidéo. En clair, ça fera très bien l’affaire pour dépanner au pied levé, pour l’instant. Quand les temps seront meilleurs, j’aviserais pour élire le prochain vrai PC sur lequel je jetterai mon dévolu…en espérant que je n’égare pas ce petit truc au fond d’un sac entre-temps !

Autrement, je me refais à peu près toutes les ziks plus ou moins kitch/cultes/pourave, en redécouvrant le métal finlandais et la pop grecque, probablement un side effect désagréable de l’Eurovision. Les enfants, il est temps que je quitte ces 16m² exigüe, l’enfermement volontaire bien que contraint et forcé est abrutissant et ne me sied guère plus d’une semaine. Enfin on reparlera de tout ça quand je serais paumé dans l’immonde bordel logistique qui s’annonce, entre stage,partiels, entretiens, partiels, résultats, partiels, dans x villes/pays différend…si je m’en sors vivante, je pourrais clamer au monde que ça n’a jamais été autant la croix et la bannière de faire tenir tout ça en un temps record…et que je resterai enfermée dans ma chambre à glander avec délice pour un bon paquet de soirées.