La Fraude Pour Les Teubés

Les ptits loups, aujourd’hui je vais vous narrer l’épisode le plus navrant de ma modeste semaine, le tout sur fond de vadrouille et autres correspondance en trains, plus ou moins foireuses.
L’art de la Fraude, les gens.
Allons, pas de chichis entre nous, on l’a tous fait. Ou si c’est pas encore le cas, passez à l’acte. Quelqu’en soit l’issu, ça vous feras toujours un truc en plus à raconter à vos ptits enfants/chats/parents/chèvres/whatever.
Vivons dangereusement, que diable.

Tout ça pour dire que vendredi j’ai quitté le soleil londonien pour les contrées brumeuses de la Belgique, en Eurostar. Au passage, Londres St Pancras a nettement plus la classe que Paris Gare du Nord. Mais OSEF.

Arrivée à Brussel, je zigzag avec aisance entre sacs, voyageurs et autres dockers du week-end pour tomber en arrêt sur le panneau d’affichage des trains. Départ de ma correspondance dans 5 min, pas le temps de prendre un billet. Je me jette dans le train, bien entendu, vous pensez bien !

Et donc là, entre deux wagons, il y avait ce panneau qui explique que la fraude c’est mal et que par conséquent, vous allez raquer sévère. Mais comme dirait mon père : quand on fait une connerie, c’est pas grave tant qu’on se fait pas choper. Un vrai philosophe, mon papa.

Donc avec un courage aussi naïf que stupide, je reste entre les deux wagons en espérant que le contrôleur ne passera pas et que tout va rouler. Au pire, je trouverais bien une parade. Tant que j’y étais, j’aurais du demander un Big Mac avec des frites et un coca, hein…

Évidemment, la contrôleuse se pointe. Moi, j’étais scotchée entre les strapontins et le porte bagages en lui tournant le dos, mon téléphone collé sur l’oreille, plongée dans un débat aussi imaginaire que passionnant avec mon cousin Alphonse, éleveur de pingouins nains au Kazakhstan extérieur. Bizarrement, ça n’a pas marché et au bout de deux bonnes minutes, la bonne femme me tapote l’épaule pour me demander mon billet. Vous êtes en droit de vous gausser.

Grand sourire et déballage de sacs sur le sol. Genre mon billet a sûrement glissé au fond au milieu de mes affaires, entre mon pyjama et une paire de jean, vous pensez bien !
Pour en rajouter, j’étale mes billets d’Eurostar et la demi-douzaine de billets de trains, vestiges de précédentes vadrouilles, en me disant que si je noies le poisson, ça passera peut-être.

En voyant les billets d’Eurostar, la contrôleuse s’étonne avec un accent belge aussi cordial que du papier éméri :

« Oh, you’re english ! »

Et moi de répondre :

« Euuuuuuh…Yes ! » le tout dans un franglais impeccable et pas provincial pour un sous, avec une spontanéité toute londonienne. Ridicule quoi.

Et la voilà qui chope mon billet d’Eurostar, lance un « Perfect ! » et le poinçonne avec la dernière énergie. Là-dessus elle se casse et me laisse médusée avec le sentiment d’être l’andouille du jour.
Finalement, j’ai voulu frauder mais j’en ai même pas été capable. L’honnête, people, est chez moi une qualité intrinsèque.

Pour votre gouverne, sachez donc que quand on prend un billet via Eurostar pour la Belgique, on gagne en prime un allez simple dans le pays pour une correspondance x ou y. Bon à savoir, n’est-ce pas ?
Mais bref. La fraude c’est mal et ne comptez pas sur moi pour vous expliquer comment frauder dans un Thalys, tout en limitant les dégats avec une amende considérablement réduite si jamais le plan échoue. Non mais oh quoi.

Dans un registre nettement plus scolaire, sachez que je brûle d’envie de vous raconter mes mésaventures au College avec mes ptits camarades de classe et tout le bataclan, mais sachez que pour l’instant, je n’ai pas encore eu un seul cour officiel. Ça s’annonce épuisant, cette année.

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