Me voici de retour à Paris, après un voyage presque sans histoire: vous vous souvenez de l’unique vieux pull qui m’a accompagné en Inde et dont je vous ai parlé dans le post précédent ? Et bien j’ai eu la très mauvaise idée de le filer au pressing de l’hotel et depuis ce jour fatidique il est porté disparu. J’ai donc effectué ma petite dizaine d’heures d’avion en t-shirts (en mode multicouche hein, à raison de trois épaisseurs), pour débarquer à Paname en grelottant un tantinet. Paris donc, qui est par ailleurs une ville incroyablement calme, silencieuse, propre, avec des trottoirs vaste comme des avenues. Dépaysement garantie. On reprend vite le pli hein, j’ai déjà fait tellement de trucs que j’ai l’impression que ça fait un mois que je suis rentrée.
Et donc, sans transition, je voudrais dédier les lignes suivantes à mes petits camarades de promo qui ont, comme moi, une thèse professionnelle à rédiger. Après quelques années d’études, une chose est certaine: la maîtrise de la procrastination dans toute sa splendeur a atteint un niveau tel que l’on peut affirmer sans rougir que certains en ont fait un art. Et c’est là que se trouve la vraie valeur ajoutée de ces années studieuses, ce petit «plus» qui fait la différence et contribue a former des individus à la personnalité riche, des jeunes gens ouverts, curieux de tout, qui savent se prendre en main et assumer leur responsabilité…
Les faits parlent d’eux-même:
Grâce à la thèse professionnelle et autres rapport de stage, les étudiants deviennent de véritables fées du logis: Vous avez déjà essayé de rédiger un paragraphe sur la logistique indienne alors qu’une chemise froissée git sur votre lit et que deux assiettes sales se battent en duel au fond de de votre évier ? on est d’accord, c’est impossible.
De même, on ne peut pas s’imaginer aborder les problématiques douanières de l’import-export sans suivre l’actualité en temps réel sur le web, à grand coup de cyber-zapping toutes les 5 minutes sur «Le Monde» ou «Infoconcert». Avec bien évidement Facebook en tâche de fond, au cas-où un ami suggère dans son statut un ouvrage indispensable traitant des derniers logiciels de gestions de stocks disponibles sur le marché. Sait-on jamais.
Bref, la rédaction de quelques pages de cette fameuse thèse m’a également offert suffisamment de prétextes pour me remettre à la guitare, découvrir de nouvelles séries US ainsi que quelques cafés et autres restaurant, et rôder un peu en quête de nouvelles fringues. Parce qu’évidemment, si on est pas sapé de façon impeccable avec des habits flambants neufs, il est tout de suite impensable de bosser seule chez soi devant son ordi. Sans oublier, choses importantes s’il en est, des occasions de se remettre au sport ou faire un peu de cuisine car il faut garder «un esprit sain dans un corps sain», c’t’important. (Pis zut quoi, chuis en vacances là, moi…). C’est incroyable la myriade de trucs totalement cruciaux et urgentissimes qui peuvent survenir lorsque l’on ouvre word avec la vague intention de «bosser un peu en s’y mettant à fond». La rédaction de ce post de blog en est le meilleur exemple, étant donné qu’il est la conséquence directe de l’écriture de deux lignes concernant les systèmes de référencement et les nomenclatures de fabrication industrielles. Procrastination je t’aime.
Si vous ne souhaitez pas profiter de ce genre d’exercice scolaire pour booster votre épanouissement personnel et devenir un maestro de la polyvalence multi-tâche en préférant taffer comme un bourrin…Au moins parviendrez-vous peut-être à éviter de finir votre rapport à 4h du mat’ le jour de l’échéance, au milieu des cadavres d’une demi-douzaine de canettes de Red Bull. Bref, l’autoroute parfois un peu austère des connaissances étudiantes est bordée d’itinéraires bis et de mignons petits chemins rieurs où il fait bon flâner et entamer une pause pique-nique avant de se retrouver bloqué dans les embouteillages des retardataires de retour de vacances.
Tout ça pour dire…fermons cette parenthèse et abordons le sujet suivant. A savoir le fait que je ne suis pas totalement sûre de la raison d’être de ce blog qui fonctionne par sursaut de créativité spasmodique 2 mois dans l’année depuis mon glorieux retour de Londres en avril de l’an de grâce 2009. Ça fait maintenant un peu plus de deux ans que ce concentré d’âneries existe, avec un layout qui n’a pas muté d’un pixel. Et je suis pas certaine de pouvoir continuer sur cette lancée sans sombrer inexorablement dans les affres du racontage de vie bête et méchant. Donc…sauf si les circonvolutions potelées de mon mignon cerveau trouvent d’autres sources d’inspiration, ce blog va très probablement entamer une petite phase d’hibernation. On se dit à la prochaine…
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